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Claude-Ennemond Cochet

Lyon, 1760 - 1835

 

Projet de tenture royale, vers 1815

 

Plume et encre de Chine, lavis d’encre de Chine et aquarelle

840 x 590 mm

Signé et annoté en bas au centre : Tenture Royale composée et dessinée par Cl. Cochet, de l’Académie de Lyon / Professeur d’architecture et d’ornements à l’École / Royale des Beaux-Arts de Lyon

 

 

Claude-Ennemond Cochet, né à Lyon d’un père peintre et décorateur, étudie l'architecture à Paris auprès de Degouze puis d’Alexandre-Théodore Brongniart. En Italie à partir de 1784, Cochet obtient le prix d’architecture de l’Académie de Parme trois ans plus tard. Pendant la Révolution, il obtient le premier prix lors d’un concours pour un projet de Temple décadaire. De retour à Lyon sous le Directoire, il est nommé architecte de la ville le 20 juin 1795 - poste qu’il occupera jusqu’en 1805 - avant d’être reçu membre de l’Académie des sciences,  belles-lettres et arts de Lyon en 1800. La même année, il est chargé de transformer la vieille église des Jésuites en une salle de séance pour l’assemblée des États Cisalpins. Professeur d’architecture à l’École des Beaux-Arts de Lyon à partir de 1814, il sera remplacé en 1823 par Chenavard. C’est son monument funèbre à la mémoire des victimes du siège de Lyon en 1794, élevé en 1814 dans la plaine des Brotteaux mais détruit en 1906, qui est resté son plus célèbre ouvrage.

 

Après la Révolution, Lyon retrouve sous l’Empire puis sous la Restauration le rôle central dans le travail de la soie que la ville avait su acquérir durant le XVIIIe siècle. Napoléon déjà, pour endiguer l’agitation lyonnaise et compenser les retombées de la crise de 1810, avait apporté en 1811 une aide massive aux manufactures de soieries. Louis XVIII reprend cette politique et accorde en 1817 des crédits importants pour l’encouragement des manufactures de Lyon. Une part conséquente de ces sommes sont accordées à la maison Grand frères, successeurs de Camille Pernon, pour le renouvellement des étoffes de la chambre du roi puis pour la restauration de la salle du Trône. Cochet n’est pas cité parmi les artistes travaillant pour cette prestigieuse manufacture mais il a pu collaborer comme dessinateur de soieries avec d’autres maisons lyonnaises. Entre deux frises de rinceaux, quatre colonnes fleurdelysées sont reliées par des guirlandes de fleurs auxquelles sont suspendus trois médaillons au chiffre de Louis XVIII, le double L accolé. Sur des socles sont posés bouquets de fleurs et instruments de musique tandis que trois faucons chaperonnés dominent la composition. Sur les pilastres latéraux, le décor fait alterner fruits exotiques et pièces d’armement : bouclier, casques et armures à l’antique. Ce Projet de tenture royale, au vocabulaire décoratif  assez particulier, ne semble cependant pas avoir été tissé.



 
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