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François-Louis Français

Plombières, 1814 – Paris, 1897

 

Bords de mer à Capri, les Bains de Tibère, 1865

 

Aquarelle

270 x 370 mm

Signé et daté en bas à droite : Français 1865

Annoté en bas à gauche : Capri. Bagni di Tiberio

 

 

Fils d’un marchand-mercier, Louis Français arrive à Paris en 1829. D’abord commis-libraire, il travaille ensuite dans une fabrique de vitraux. Henri Baron, rencontré à l’académie Suisse, l’incite à s’inscrire à l’atelier de Jean Gigoux, originaire comme eux de l’Est. Formé à la gravure sur bois, Français débute une carrière prometteuse d’illustrateur, collaborant avec Célestin Nanteuil, Tony Johannot et Jean-Jacques Grandville. Mais déjà, on le trouve travaillant sur le motif en forêt de Fontainebleau et, en 1833, il décide de se consacrer à la peinture. Il fréquente Paul Huet, Louis-Nicolas Cabat, Théodore Caruelle d’Aligny et sympathise en 1836 avec Camille Corot dont il subira durablement l'influence, surtout dans ses paysages composés où il marie la mythologie à une vision très fraîche de la nature. L’année 1837 voit ses débuts au Salon où il exposera jusqu’en 1896. Il montre une prédi­lection pour les bords de Seine, Saint-Cloud, Sèvres et sur­tout Bougival où il a acheté un bateau avec Nanteuil. Ses nombreux voyages en Italie, en France (Dauphiné et Savoie, Normandie, Alsace et Bretagne) ou encore l’Algérie en 1875 lui fournissent les motifs de ses toiles et aquarelles. En 1889, l’enfant du pays revient à Plombières, dans la maison que lui a construite son ami Théodore Ballu, architecte de l’église de la Trinité, auquel il doit la commande de ses seules peintures religieuses. Enfin élu à l’Académie des Beaux-Arts en 1890, il est le premier pay­sagiste admis à l’Institut.

 

Français a séjourné à de multiples reprises en Italie, et les lettres enthousiastes adressées à son père lors de son premier voyage en 1846 témoignent de son amour pour le pays : « Quel pays, mon père, que de belles choses… une incroyable quantité d’œuvres d’art enrichissent ce pays privilégié… c’est étourdissant ! ». S’il a surtout peint et dessiné les environs de Rome, Français est allé plusieurs fois à Naples et à Pompéi mais une seule fois seulement à Capri, en 1865, avec ses amis peintres Paul Chenavard et Jean-Louis Hamon. Il réalise alors plusieurs aquarelles, dont notre dessin. Cette aquarelle a été prise dans les ruines d’une des villas romaines les plus remarquables de l’île, qui se trouve dans la zone qui porte aujourd’hui le nom de Palazzo a Mare, à l’ouest de Marina Grande. La villa couvrait une vaste superficie qui va de la Punta Bevaro à la plage connue comme « Bains de Tibère » et comprend plusieurs noyaux de construction entre la mer et le promontoire. Attribuée à Auguste et remaniée par Tibère lors de son séjour à Capri (27-37 après Jésus-Christ), la villa est aujourd’hui très dégradée.



 
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