Salvatore Candido
Naples, 1798 – 1869
Naples depuis Santa Lucia, 1849
Huile sur toile
26,5 x 39,8 cm
Signé et daté en bas à gauche : Candido 1849
Si très peu d’informations nous sont parvenues sur la vie et la carrière de Salvatore Candido, des peintures portant sa signature sont conservées dans différentes collections particulières ou publiques, témoignant du succès, au XIXe siècle de ses paysages napolitains. Absent des registres de l’Institut royal des beaux-arts de Naples, ce nom est un probable pseudonyme, peut-être celui de l’un des membres de l’école du Pausilippe – en référence à la colline du nord-ouest de la baie –, qui se spécialisa dans les vedute napolitaines. Les noms de Salvatore Fergola ou de Giacinto Gigante ont été avancés. Mais il pourrait s’agir également d’un descendant du portraitiste Francesco Saverio Candido, actif à Naples à la fin du XVIIIe siècle. La proximité du style de Candido avec l’art de la gouache napolitaine a été souvent soulignée.
Quoi qu’il en soit, chacun peut admirer la technique de l’artiste, sa précision alliée à une lumière romantique, pour décrire cette vue de Naples. Ici, l’artiste s’est placé dans l’ancien quartier de Santa Lucia. Avant les réaménagements de la seconde moitié du XIXe siècle, la via Santa Lucia longeait la mer en allant vers le môle Beverello. Au fond à droite, le Vésuve fumant. Sur la gauche, le grand palais blanc abritait alors le Conservatorio della Solitaria, une institution chargée de l’éducation des jeunes orphelines. Au centre et sur la mer, un des palais de la famille Carafa, détruit par la suite. On distingue sur sa droite, au milieu des mâts de bateaux, la Lanterna del Molo, également détruite. Au premier plan, autour d’une fontaine du XVIIe siècle, des étals de poissonniers attendent le retour de la pêche. Ce Lungomare di Santa Lucia, symbole de la Naples active et pittoresque a été représentée à de nombreuses reprises, notamment par Franz Vervloet et d’autres artistes de l’école du Pausilippe et Candido a lui-même a traité le sujet à plusieurs reprises.