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Pierre Borel

Paris, 1761 – ?, après 1791

 

Les Adieux d’Hector et Andromaque, vers 1790

 

Aquarelle et gouache

330 x 430 mm

Signé en bas à gauche : PBorel inv.                                                                                    

 

Inscrit à l’Académie royale de Peinture et de Sculpture à partir de 1778, Pierre Borel y est l’élève de Charles Monnet. Sans avoir été lauréat du Grand prix de Rome, Borel effectue cependant un séjour en Italie à partir de 1786. Les deux années suivantes, il est à Parme où il reçoit le premier prix de peinture de l’Académie de cette ville en 1788. C’est dans cette dernière ville que sont conservées ses seuls tableaux connus, Alexandre cédant sa maîtresse Campaspe à Appelle et Thétis plongeant Achille dans les eaux du Styx. Son œuvre dessiné est plus important et comporte des études pour les deux tableaux de Parme (musée des Beaux-Arts d’Orléans et musée des Beaux-Arts de Poitiers) et divers dessins en collections particulières. Son œuvre a été récemment étudié par Pierre Rosenberg, Benjamin Peronnet et Medhi Korchane[1]. Pierre Borel est parfois confondu avec Antoine Borel (1743-1810), portraitiste et dessinateur de vignettes.

 

Dans cette grande gouache, la seule connue de l’artiste, Borel illustre un épisode fameux tiré du livre VI de l’Illiade (vers 469-485) : avant de partir affronter les Grecs, le héros troyen Hector fait ses adieux à sa femme Andromaque et à leur fils Astyanax. Andromaque, qui a conscience que son époux va vers une mort certaine et qui a tenté de le dissuader de partir se battre, s’est écroulée dans les bras de ses suivantes, tenant dans ses bras son fils Astyanax. Également conscient de son funeste destin mais poussé par l’honneur, Hector s’apprête à rejoindre les Troyens que l’on distingue au fond à droite. Ce thème a obtenu un beau succès en France depuis la fin du XVIIe siècle (Bon Boullogne en 1699, Troyes, musée des Beaux-Arts ; Antoine Coypel, Tours, musée des Beaux-Arts) mais connaît également un regain de popularité durant la période néo-classique (Joseph-Marie Vien, 1786, Paris, musée du Louvre).

 


[1] P. Rosenberg et B. Peronnet, « Un carnet de dessins de Jean-Pierre Saint-Ours au Louvre », La revue des musées de France-Revue du Louvre, 2, avril 2000, p. 51-62 ; P. Rosenberg et B. Peronnet, « Parme et la France : deux dessins et un artiste identifiés », Antologia de Belle Arti, Studi Romani I, Rome, 2004, p. 93-97 ; M. Korchane, Entre Lumières et Romantisme. Dessins du musée des beaux-arts d'Orléans, Orléans 2006, n°17.



 
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