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Jean-Pierre Hoüel

Rouen, 1735 – Paris, 1813

 

Vue d’un tombeau dans la grotte souterraine près de l’église Saint Nicolas de l’île de Lipari, vers 1776-1779

 

Plume et encre de Chine, lavis brun et rehauts de gouache blanche

208 x 208 mm

 

Houel, peintre et dessinateur, est le type même de l’homme des lumières, curieux d’art et d’archéologie comme de littérature et attentif aux sciences. Il est, à Rouen, l’élève du peintre Descamps qui dirige l’école publique de dessin et de l’architecte Thibault. Sur les conseils de Descamps, il part pour Paris, où il devient successivement, à partir de 1755, l’élève de Le Bas et de Le Mire pour la gravure et de Casanova pour la peinture. Il grave les œuvres de Boucher et des Suites de paysages d’après ses propres dessins. Il travaille pour Blondel d’Azincourt, puis pour Choiseul qui lui commande, pour son château de Chanteloup près d’Amboise, quatre toiles à caractère topographique représentant deux vues du domaine et de Paris (Tours, musée des Beaux-Arts). Grâce à Choiseul, Houel part pour l’Académie de France à Rome. En compagnie du chevalier d’Havrincourt, il part pour le Sud de l’Italie et fait un premier séjour en Sicile. Il revient à Paris en 1772 et expose dès lors au Salon des peintures et des dessins de paysages. Agréé à l’Académie en 1774, il ne sera cependant jamais reçu académicien. En 1776, Houel repart pour la Sicile, mais aussi pour Malte et pour les îles Lipari où il séjourne jusqu’en 1779. Membre de la Loge maçonnique des Neuf Sœurs, Houel prend part d’une manière mesurée aux événements révolutionnaires qu’il représente plusieurs fois dans des gouaches et dessine alors des projets architecturaux marqués par le mouvement philosophique et les réflexions maçonniques.

 

De ses voyages en Italie, Houel rapporte un grand nombre de croquis et dessins à la pierre noire, sanguine, plume et encre noire ou au lavis gris et bistre dont il tire des gouaches aquarellées très achevées et de grand format. Ces œuvres sont destinées à quelques exceptions près à l’illustration des quatre volumes que Houel publie sous le titre Voyage pittoresque des Isles de Sicile, de Lipari et de Malte… (Paris, 1783-1787) pour lesquels il exécute deux cent soixante-quatre planches in folio gravées en manière de sépia. Notre dessin, très proche d’une gouache conservée dans les collections du musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, n’a cependant pas fait l’objet d’une traduction gravée.



 
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