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Charles Landelle

Laval, 1821 – Chennevières-sur-Marne, 1908

 

Ruisseau près d’un village en Égypte

 

Huile sur papier marouflée sur carton

13 x 22,8 cm

Signé en bas à gauche : Ch. Landelle

 

Provenance

Vente après décès de l’artiste, Paris, Hôtel Drouot, 3 décembre 1908, n°76

 

 

Né en 1821 à Laval, Charles Landelle quitte très tôt sa ville natale pour suivre ses parents à Paris. Après trois années passées à l’École des beaux-arts (1837-1840) comme élève de Paul Delaroche, il entame une longue carrière officielle couronnée de succès. Exposant au Salon à partir de 1842, il est apprécié pour ses sujets religieux et historiques, comme Le Repos de la Vierge de 1854 qui lui vaut d’être décoré de la Légion d’Honneur. En 1866, Landelle accompagne le baron Aymé d’Aquin, ministre de Napoléon III, dans une mission auprès du sultan du Maroc à Fez. Fortement marqué par ce premier voyage en Orient, il peint alors sa Femme fellah (1866, détruit) qui remporte un énorme succès lors de son exposition au Salon où elle est achetée par Napoléon III. Landelle est aussi un portraitiste de talent comme en témoigne le Portrait d’Alfred de Musset (château de Versailles). Dans la deuxième partie de sa carrière, l’artiste effectue de nombreux voyages au Maroc, en Égypte, en Algérie et se consacre à l’orientalisme qui occupera une grande part de sa production jusqu’à sa mort en 1908.

 

La peinture orientaliste de Landelle présente deux facettes distinctes autour desquelles il travaillera de façon alternative tout au long de sa carrière : la mise en scène d’un Orient fantasmé et la retranscription, quasi journalistique d’éléments vécus au cours de ses voyages. Notre étude de Ruisseau près d’un village en Égypte relève de cette dernière veine. Probablement réalisée sur le motif, elle montre dans le fond les coupoles typiques des maisons de village égyptien tandis qu’au premier plan deux personnages semblent se cacher dans ce qui ressemble à des éléments d’une noria, une machine hydraulique servant à l’irrigation ; au premier plan, un canal empli de l’eau du Nil et sur la gauche, des touffes de papyrus.



 
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