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Henry Rovel

Saint-Dié-des-Vosges, 1849 – 1926

 

Le Repos agréable, 1882

 

Huile sur panneau d’acajou

32,5 x 24 cm

Signé en bas à droite : H. Rovel

 

Exposition

Exposition générale des produits de l’agriculture, de l’industrie, des arts industriels et de l’art ancien, Bordeaux, 1882

 

 

Ancien élève de l’école polytechnique, Henry Rovel est d’abord officier d’artillerie et il séjourne en Algérie d’où il rapporte dessins et peintures. Lassé de la vie de garnison, il quitte l’armée en 1874 pour se consacrer à la peinture. Il devient l’élève de Cormon, membre de la Société des artistes français et se lie d’amitié avec Jules Breton. La diversité de ses sujets témoigne de la modernité du XIXe siècle où il n’est plus question de se cantonner à un seul genre. Grand voyageur, il ramène de ses séjours en Espagne, en Afrique du Nord en Suisse ou aux Etats-Unis les sujets de paysages qu’il expose régulièrement au Salon entre 1880 et 1913. Sans oublier les paysages de ses Vosges natales qu’il traite inlassablement. Touche a tout génial, Rovel sera également musicien, écrivain et essayiste. Ses écrits témoignent par ailleurs de son intérêt pour les questions sociales, notamment avec la publication de l’Association du Capital et du Travail (Nancy, 1900), Le Droit à la vie et à l’éducation (Paris, 1908) et d’un roman intitulé Jean Praxtel, roman et étude sociale (Paris, 1897 et rééd. 1926). Également scientifique, Rovel s’intéresse à la météorologie à partir de 1915 et met au point une méthode de prévision basée sur l’observation de l’influence des courants magnétiques produits par les astres sur la terre.

 

Daté de 1882, notre Repos agréable figure parmi les œuvres de la première période du jeune artiste, quand il s’exerce au portrait et à la scène de genre. En témoigne La Première victime (Salon de 1887, collection particulière) qui partage avec notre tableau la même technique précise, le même humour et jusqu’à la même figure d’un domestique âgé. Au verso de notre panneau, un extrait de La Gironde, daté du 18 mai 1882, précise :  « Le Repos agréable représente un vieux valet de chambre assis confortablement dans un fauteuil et profitant de l'absence de ses maîtres pour se livrer au farniente. La physionomie du vieux valet est très curieusement étudiée et fort habilement rendue ; les accessoires sont très soignés. Cette excellente petite toile a trouvé un acquéreur, et c’est tout naturel, car c’est un véritable tableau d’amateur. A.S. » Avec un sens de l’humour assez remarquable, Rovel nous dépeint un intérieur bourgeois dans lequel prend place un vieux valet de chambre qui préfère s’asseoir dans le fauteuil de son maître plutôt que rectifier le coin replié du tapis dans la partie inférieure gauche. L’originalité de l’image tient au contraste entre les accessoires brandis par le valet : d’un côté le plumeau, qui renvoie à son travail, de l’autre l’éventail, accessoire féminin par excellence.



 
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